Avis 20152172 Séance du 18/06/2015

Communication des documents suivants concernant le marché public portant sur une étude de préfiguration et de faisabilité d'un évènement littéraire à Marseille : 1) le rapport d'analyse des offres sans occultation de sa partie III intitulée « Analyse des offres » ; 2) le mémoire technique de la société attributaire.
Monsieur X X a saisi la commission d'accès aux documents administratifs, par courrier enregistré à son secrétariat le 7 mai 2015, à la suite du refus opposé par le maire de Marseille à sa demande de communication des documents suivants concernant le marché public portant sur une étude de préfiguration et de faisabilité d'un évènement littéraire à Marseille : 1) le rapport d'analyse des offres sans occultation de sa partie III intitulée « Analyse des offres » ; 2) le mémoire technique de la société attributaire. En l'absence de réponse du maire de Marseille à la date de sa séance, la commission rappelle qu'une fois signés, les marchés publics et les documents qui s'y rapportent sont considérés comme des documents administratifs soumis au droit d'accès institué par la loi du 17 juillet 1978. En conséquence, la communication à un candidat écarté des motifs ayant conduit la commission d'appel d'offres à ne pas lui attribuer le marché ne permet pas de refuser la communication de ces documents. Ce droit de communication, dont bénéficient tant les entreprises non retenues que toute autre personne qui en fait la demande, doit toutefois s'exercer dans le respect du secret en matière industrielle et commerciale, protégé par les dispositions du II de l'article 6 de cette loi. Sont notamment visées par cette réserve les mentions relatives aux moyens techniques et humains, à la certification de système qualité, aux certifications tierces parties ainsi qu'aux certificats de qualification concernant la prestation demandée, ainsi que toute mention concernant le chiffre d'affaires, les coordonnées bancaires et les références autres que celles qui correspondent à des marchés publics. L'examen des offres des entreprises au regard du respect de ce secret conduit la commission à considérer que, sous réserve des particularités propres à chaque marché : - l'offre de prix détaillée de l'entreprise retenue est en principe communicable dans la mesure où elle fait partie intégrante du marché ou du contrat. - l'offre de prix globale des entreprises non retenues est, en principe, elle aussi communicable. En revanche, le détail technique et financier de leurs offres n'est pas communicable. De plus, doivent être occultées dans les documents préparatoires à la passation du marché (procès-verbaux, rapports d'analyse des offres) les mentions relatives aux détails techniques et financiers de ces offres. La commission précise que les notes et classements des entreprises non retenues ne sont communicables qu'à celles-ci, chacune en ce qui la concerne, en application du II de l'article 6 de la loi du 17 juillet 1978. En revanche, les notes, classements et éventuelles appréciations de l'entreprise lauréate du marché sont librement communicables. En l'espèce, en application de ces principes, la commission émet un avis favorable à la communication de la partie III du rapport d'analyse des offres mentionnée au 1) de la demande, après occultation des mentions relatives aux détails techniques et financiers de ces offres, et un avis défavorable à la communication du mémoire technique de l'entreprise attributaire mentionné au 2).