Avis 20191191 Séance du 23/04/2020

Copie, par courrier électronique, des justificatifs des aides au secteur agricole correspondant à l'évaluation d'un niveau de subvention entre 35 à 40%, telle que mentionnée dans l'article LNC « L'agence rurale, un outil pays au service de de la brousse » du 22 novembre 2018.
Madame X, pour l'association « X », a saisi la Commission d'accès aux documents administratifs, par courrier enregistré à son secrétariat le 27 février 2019, à la suite du refus opposé par le secrétaire général du Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie à sa demande de copie, par courrier électronique, des justificatifs des aides au secteur agricole correspondant à l'évaluation d'un niveau de subvention entre 35 à 40%, telle que mentionnée dans l'article LNC « L'agence rurale, un outil pays au service de de la brousse » du 22 novembre 2018. La commission estime que ces documents, s'ils existent, constituent des documents administratifs au sens de l'article L300-2 du code des relations entre le public et l'administration. En conséquence, elle est communicable sous réserve que cette communication ne se heurte pas au secret de la vie privée ou au secret des affaires protégé par l'article L311-6 de ce code. S'agissant plus précisément d'aides versées à des personnes physiques ou à des sociétés à caractère civil ou commercial, la commission considère qu'il convient d'opérer une distinction selon la nature des aides versées et leur mode de calcul. Pour les aides versées en considération de la situation d'une personne physique ou dont le calcul est fonction de celle-ci, la commission estime que le secret de la vie privée fait obstacle à la communication de la liste des bénéficiaires de telles aides et du montant des aides perçues par chacun. En revanche, lorsqu'il s'agit d'aides versées pour l'exercice d'une activité économique ou culturelle ou encore pour améliorer l'état de l'environnement, indépendamment de la situation personnelle d'une personne physique, la commission estime que le nom des bénéficiaires de ces aides, que ce soient des personnes physiques ou des personnes morales, n'est pas couvert par le secret de la vie privée ni par le secret des affaires. Il en va de même du montant de l'aide perçue sous réserve que la révélation de ce montant ne permette pas d'en déduire une information couverte par le secret des affaires telle que le montant du chiffre d'affaires ou celui d'un investissement. La commission émet donc, sous ces réserves, un avis favorable.