Avis 20133859 Séance du 24/10/2013

Communication des documents suivants relatifs au marché public ayant pour objet l'assistance à maîtrise d'ouvrage pour la préparation et l'élaboration de l'appel d'offres concernant la collecte des déchets ménagers et assimilés pour 51 communes : 1) les caractéristiques (prix total, prix unitaire, nombre de journées d'étude, nombre de journées terrain, nombre de réunions, etc.) et les avantages (délai d'exécution, phasage, références, qualifications, etc.) de l'attributaire, ainsi que ses nom et adresse ; 2) le nombre de candidats ainsi que leurs nom et adresse ; 3) le rapport d'analyse des offres après occultation des mentions couvertes par le secret en matière commerciale et industrielle et de la vie privée ; 4) les motifs ayant conduit à ne pas retenir la candidature du demandeur.
Monsieur XXX-XXX XXX XXX a saisi la commission d'accès aux documents administratifs, par courrier enregistré à son secrétariat le 23 septembre 2013, à la suite du refus opposé par le président de la communauté de communes des Crêtes Préardennaises à sa demande de communication des documents suivants relatifs au marché public ayant pour objet l'assistance à maîtrise d'ouvrage pour la préparation et l'élaboration de l'appel d'offres concernant la collecte des déchets ménagers et assimilés pour 51 communes : 1) les caractéristiques (prix total, prix unitaire, nombre de journées d'étude, nombre de journées terrain, nombre de réunions, etc.) et les avantages (délai d'exécution, phasage, références, qualifications, etc.) de l'attributaire, ainsi que ses nom et adresse ; 2) le nombre de candidats ainsi que leurs nom et adresse ; 3) le rapport d'analyse des offres après occultation des mentions couvertes par le secret en matière commerciale et industrielle et de la vie privée ; 4) les motifs ayant conduit à ne pas retenir la candidature du demandeur. La commission rappelle qu'une fois signés, les marchés publics et les documents qui s'y rapportent sont considérés comme des documents administratifs soumis au droit d'accès institué par la loi du 17 juillet 1978. En conséquence, la communication à un candidat écarté des motifs ayant conduit la commission d'appel d'offres à ne pas lui attribuer le marché ne permet pas de refuser la communication de ces documents. Ce droit de communication, dont bénéficient tant les entreprises non retenues que toute autre personne qui en fait la demande, doit toutefois s'exercer dans le respect du secret en matière industrielle et commerciale, protégé par les dispositions du II de l'article 6 de cette loi. Sont notamment visées par cette réserve les mentions relatives aux moyens techniques et humains, à la certification de système qualité, aux certifications tierces parties ainsi qu'aux certificats de qualification concernant la prestation demandée, ainsi que toute mention concernant le chiffre d'affaires, les coordonnées bancaires et les références autres que celles qui correspondent à des marchés publics. L'examen des offres des entreprises au regard du respect de ce secret conduit la commission à considérer que, sous réserve des particularités propres à chaque marché : - l'offre de prix détaillée de l'entreprise retenue est en principe communicable dans la mesure où elle fait partie intégrante du marché ou du contrat. - l'offre de prix globale des entreprises non retenues est, en principe, elle aussi communicable. En revanche, le détail technique et financier de leurs offres n'est pas communicable. De plus, doivent être occultées dans les documents préparatoires à la passation du marché (procès-verbaux, rapports d'analyse des offres) les mentions relatives aux détails techniques et financiers de ces offres. La commission précise que les notes et classements des entreprises non retenues ne sont communicables qu'à celles-ci, chacune en ce qui la concerne, en application du II de l'article 6 de la loi du 17 juillet 1978. En revanche, les notes, classements et éventuelles appréciations de l'entreprise lauréate du marché sont librement communicables. En l'absence de réponse du président de la communauté de communes des Crêtes Préardennaises, la commission estime en application des principes rappelés ci-dessus que les documents sollicités sont communicables après occultation des mentions couvertes par le secret en matière commerciale et industrielle. Elle émet donc un avis favorable.