Avis 20172483 Séance du 07/09/2017

Copie de toute autorisation d'urbanisme déposée, obtenue et /ou refusée au cours des trente dernières années sur les parcelles cadastrées section BC n° 125 et 126 situées X sur lesquelles sa cliente a obtenu un permis de construire n° X par arrêté en date du 18 février 2016.
Maître X, X, a saisi la commission d'accès aux documents administratifs, par courrier enregistré à son secrétariat le 23 mai 2017, à la suite du refus opposé par le maire de Bordeaux à sa demande de communication d'une copie de toute autorisation d'urbanisme déposée, obtenue et/ou refusée au cours des trente dernières années sur les parcelles cadastrées section BC n° 125 et 126 situées X sur lesquelles sa cliente a obtenu un permis de construire n° X par arrêté en date du 18 février 2016. En l'absence de réponse du maire de Bordeaux à la date de sa séance, la commission rappelle que les décisions expresses par lesquelles le maire statue au nom de la commune sur des demandes d’autorisation individuelle d’urbanisme sont communicables à toute personne qui en fait la demande, en application de l’article L2121-26 du code général des collectivités territoriales. Ce droit d’accès s’étend à l’ensemble des pièces annexées à ces actes (Conseil d’Etat, 11 janvier 1978, Commune de Muret, recueil Lebon p. 5). La commission estime que, s’agissant d’un arrêté portant permis de construire, doivent être regardées comme annexées à l’arrêté les seules pièces qui doivent obligatoirement figurer dans le dossier soumis au maire, en application des articles R*. 431-5 à R*. 431-33-1 du code de l’urbanisme. Les autres pièces, s’il en existe, relèvent du régime de l'article L311-1 du code des relations entre le public et l'administration. Lorsqu’aucune décision expresse n’a été prise par le maire sur la demande, le dossier perd son caractère préparatoire et devient communicable à toute personne qui en fait la demande, en application de l'article L311-1 du code des relations entre le public et l'administration, à l’expiration du délai faisant naître une décision tacite sur cette demande. En vertu du principe de l'unité du dossier, le droit à communication s'applique alors à tous les documents qu'il contient, dans le respect, toutefois, des dispositions des articles L311-5 et L311-6 de ce même code, en application desquelles certains documents ne sont communicables qu’après occultation des mentions dont la communication porterait atteinte, notamment, à la sécurité publique ou à la sécurité des personnes, ou encore à la protection de la vie privée. La commission précise néanmoins qu’il n’y a jamais lieu d’occulter l’adresse du pétitionnaire, laquelle peut s’avérer au demeurant nécessaire à une personne pour notifier son recours contentieux contre le permis de construire, en application de l’article R600-1 du code de l’urbanisme. Ces dispositions s’appliquent également, ainsi qu’il a été dit, aux documents insérés dans le dossier ayant donné lieu à une décision expresse du maire alors qu’aucune disposition législative ou réglementaire n’imposait de les joindre à la demande. La commission estime dès lors que les documents sollicités sont des documents administratifs communicables à toute personne qui en fait la demande, en application des dispositions précitées et sous les réserves mentionnées. Elle émet donc un avis favorable.