Avis 20160617 Séance du 17/03/2016

Communication de l'intégralité du dossier relatif au logement inoccupé de Monsieur X dans l'OPH d'Orléans « Les résidences de l' Orléanais », notamment les échanges entre celui-ci, la préfecture et le bailleur social.
Monsieur X a saisi la commission d'accès aux documents administratifs, par courrier enregistré à son secrétariat le 10 février 2016, à la suite du refus opposé par le directeur départemental de la cohésion sociale du Loiret à sa demande de communication de l'intégralité du dossier relatif au logement inoccupé de Monsieur X dans l'OPH d'Orléans « Les résidences de l'Orléanais », notamment les échanges entre celui-ci, la préfecture et le bailleur social. La commission rappelle qu'une demande peut être considérée comme abusive lorsqu'elle vise, de façon délibérée, à perturber le fonctionnement d'une administration. Tel peut être le cas des demandes récurrentes, portant sur un volume important de documents traitant, le cas échéant, de la même affaire, des demandes que le service sollicité est manifestement dans l'incapacité matérielle de traiter, ou encore des demandes portant sur des documents auquel le demandeur a déjà eu accès. La commission fonde également son appréciation sur les éléments portés à sa connaissance par le demandeur et l'administration quant au contexte dans lequel s'inscrit la demande et aux motivations qui la sous-tendent. En l'espèce, en l'absence de réponse du directeur départemental de la cohésion sociale du Loiret à la date de sa séance, la commission considère que les sollicitations du demandeur, excèdent par leur fréquence et le volume des documents demandés, les sujétions que le législateur a entendu faire peser sur l'administration et visent en réalité à perturber le bon fonctionnement du service public. Elle indique, en outre, que le dossier sollicité comporte des informations couvertes par le secret de la vie privée et qui ne sont, à ce titre, communicables qu'aux seules personnes intéressées, au sens de l'article L311-6 du code des relations entre le public et l'administration. Par suite, la commission délivre un avis défavorable.